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Affaire DSK : La peinture prophétique d'un artiste en 2009 !
Un peintre rochelais avait réalisé en 2009 une œuvre qui prend une saveur toute particulière à la lumière de l'actualité.
Dominique Malabry n'imaginait pas que son œuvre, commandée en 2009 pour une exposition dans la concession Porsche de Bordeaux à l'occasion de la sortie de la Panaméra, aurait une telle connotation deux ans plus tard, quand l'affaire DSK a éclaboussé la France, le dimanche 15 mai.
« On m'avait demandé des toiles en relation avec l'information. J'ai pensé au Fonds monétaire international. Dans ma tête à l'époque, il déshabillait l'Afrique. C'est du moins comme ça que je le voyais. J'ai donc peint une jeune Africaine seins nus, avec en fond le visage de Dominique Strauss-Kahn. Pour être honnête, je connaissais la réputation sulfureuse du directeur du FMI. Mais ce n'est pas ce qui a justifié ma toile. »
Ben Laden et les Twin Towers
Artiste peintre rochelais d'influence plutôt réaliste, Dominique Malabry est coté chez Drouot, où certaines de ces toiles atteignent 40 000 euros. Pas « FMI », qui était encore mise en vente hier à 1 600 euros sur ArtQuid. Parmi ses œuvres réalisées depuis les années 1980, on trouve, outre un certain nombre de toiles sur les grands classiques du cinéma français, la famine en Somalie, le Rwanda, le sang contaminé, Ben Laden en croix devant les Twin Towers. L'actualité l'inspire.
« Pour DSK, ma première surprise a été d'apprendre l'histoire de la photo avec la Panaméra qui a tant fait parler d'elle. Je me suis souvenu avoir travaillé sur la commande de Porsche. Mais j'avoue avoir eu un choc quand j'ai appris, quelques semaines plus tard, l'affaire du Sofitel à New York. »
Interdite de galerie
Prémonitoire ? « Bien sûr que non. C'est une coïncidence. Qui m'a d'ailleurs fait sourire. Sauf quand j'ai voulu exposer il y a quelques semaines dans une galerie de La Rochelle. La responsable de la galerie a refusé ''FMI'' sous prétexte que c'était de mauvais goût étant donné ce qui venait de se passer. Du coup, j'ai refusé d'exposer », commente l'artiste rochelais, qui a commencé sa carrière en réalisant des décors au théâtre de Nice pour Jacques Weber.
Quelque part, l'actualité lui colle à la peau. Il y a dix-huit mois, il habitait Charron quand Xynthia a tout détruit sur son passage. Sa maison était en zone noire. Il vit aujourd'hui à la Jarrie, à La Rochelle, et anime une école de peinture. Quand nous l'avons joint hier par téléphone, il se consacrait à sa deuxième passion : le bateau. Il naviguait en Méditerranée, loin des turbulences liées à son tableau, qui commencent à faire le tour du monde sur le Web.source ; ici !
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