-
LA CREATION DU MONDE
-LA CREATION DU MONDE-
EXPERIENCE DES DIEUX OU D’EXTRATERRESTRES
Pour aborder le mystère de la création de l’univers, les physiciens tentent au préalable d’expliquer ce qu’est la vie. Certains pensent que la matière est inerte et que le seuil la séparant du vivant est lié à un concept révolutionnaire d’espace-temps, ce qui établit une différence fondamentale entre la matière et le vivant, autrement dit : entre la mort et la vie. Cette opinion difficilement soutenable n’est pas partagée par les vrais savants, qui, au contraire, tendent de plus en plus à imaginer un univers-entité vivant ou, selon l’expression de Robert Linsen : comme une « grande pensée »
IL Y A DE LA VIE DANS TOUT
Les travaux du savant anglais D. Lawden – écrit Linssen, du mathématicien et philosophe Stefane Lupasco, du mathématicien et chimiste Tournaire, du physicien P.A M. Dirac, du Dr Roger Godel, de Robert Oppenheimer, Jean Charon, de Teilhard de Chardin, de Chanchard, etc. mettent en évidence certaines capacités de mémoire et d’intelligence non seulement de la matière organisée, mais aussi de la matière inorganisée.
En bref, la vie existe partout avec ses qualités physiques et psychiques, du minéral à l’être humain, car l’un et l’autre ont une essence identique.
Il devient alors probable que la matière et l’énergie ont aussi une identité examinée sous des aspects différents.
LA THESE DU MAÎTRE INCONNU
La thèse d’un Maitre Inconnu fait état de la situation de l’argile, au centre de l’échelle dite d’électronégativité, à l’égale distance du fluor et du césium.
L’argile est à mi-chemin entre :
- le fluor : acidité, froid, mini-densité, ou négativité, ou espace, ou esprit.
- Le césium : basicité, chaleur, maxi-densité, positivité ou masse, ou psychisme.
- Fluor (--223°) AL-Si Césium (+28°)
L’aluminium est un métal (mâle), le silicium est un métalloïde (femelle) : leur combinaison, par le truchement de l’eau, donne l’argile (silicate d’alumine hydraté).
L’intérêt de cet exposé porte sur les qualifications : fonction acide d’espace-esprit et fonction basique de masse-psychisme, lesquelles ont une liaison naturelle avec le problème de la création et de l’origine de l’homme sur la base de la table de Mendeleïev, aux 143 éléments.
Dans la tradition, il y a quatre principes simples : le feu, l’eau, l’air, la terre, mais le Maitre Inconnu restreint le nombre des éléments-matière à deux seulement : le temps et l’espace.
PROTEE, LE VOYAGEUR DU TEMPS
La fonction basique lie curieusement la masse au psychisme, ce qui correspond assez bien à l’axiome einsteinien, matière = énergie. Elle évoque par ailleurs la tradition du fils de Neptune et de Phénice : le dieu marin Protée, qui avait, comme l’ADN et les chromosomes, le don de contenir l’avenir, c’est-à-dire de voyager dans le temps et aussi de connaitre toutes choses. Protée, dont le nom a comme racine grecque prôtos = premier, ne révélait son savoir que si on lui arrachait (l’initié ne révèle qu’à celui qui mérite ; il faut tuer le dragon pour le prendre le trésor ; il faut attendre la mort du Maitre pour hériter sa connaissance). Autre liaison initiatique : Protée avait le pouvoir de se métamorphoser en rocher (matière), en arbre (règne végétal), en animal, ce qui donne à penser que la fonction protonique, premier et positive, a le privilège de décider du choix de l’espèce et des directions évolutives. Si nous continuons le jeu des rapprochements entre l’initiation et la science, nous remarquons qu’avec Protée, l’eau mère de l’Océan primitif est intimement liée à l’action, de même que l’eau mère dans la thèse des biologistes est associée obligatoirement à l’éclosion des acides aminés, géniteurs de la vie dite biologique. Enfin, les pouvoirs de métamorphoses et de prédictions du dieu impliquent pour s’exercer l’existence d’un univers autre que le nôtre, analogue à celui où Jean Charon enferme les ondes électromagnétiques de liaison entre la Matière et le Vivant, ondes qu’il nomme « mnémoniques », sans doute parce qu’elles sont proches parentes des chromosomes-mémoires et des « archives akashiques de l’univers ! ».
Ces réminiscences et ces thèses suggèrent impérieusement un univers à quatre ou à cinq dimensions, qui facilite singulièrement les spéculations sur le mystère de la création
LE +, LE – ET LE TEMPS ZERO
On est presque toujours sûr de se diriger vers la lumière quand la tradition et la physique et la physique classique sont en accord. La thèse des Initiés sur la naissance de l’Univers est proche de celle de Jean Charon sur la naissance de la vie :la programmation de la cellule pourrait fort bien être enfermée dans un cercle courbé par une énergie et enfermant les ondes électromagnétiques de ses informations, par exemple sous la forme de la spirale de chaine moléculaire de l’ADN. Le seuil entre la matière et le vivant serait lié à une question de continuum espace-temps.
« Toute masse et toute énergie déforme l’espace-temps et courbe tout déplacement de mobile. L’Univers semble donc se présenter à nôtre imagination, soit comme une fantastique machine faite de cercles tantôt concentriques, tantôt « orbitant » sur un plan d’écliptique, soit : comme une spirale évoluant dans une direction à partir d’un centre hypothétique ».
Ces approches autour du mystère de la création effacent le dilemme périmé des anciens cosmologues ; le monde a-t-il eu un commencement, ou bien est-il éternel ? Il serait humiliant de retenir l’explication biblique des Chrétiens et des Juifs pour qui le monde a été crée par le Dieu d’Abraham ! Curieusement, c’est la légende, la mythologique, la tradition, le conte même, qui cernaient le problème au plus près. Les Mayas du Popol Vuh avaient une conception de l’histoire et du temps qui s’apparentait au miracle pur et simple, sans se plier aux lois de durée et d’espace de notre univers tridimensionnel. La métamorphose, le « protéisme », l’ubiquité, le voyage dans le temps ont toujours été les éléments-bases de la sorcellerie de la religion, de la magie et des exploits fabuleux des romans de la Table Ronde.
La vérité était frôlée, au grand scandale des bien-pensants. Car la vérité touche au miraculeux, à l’incroyable et c’est pourquoi le père Teilhard de Chardin disait que seul le fantastique avait des chances d’être vrai. Les occultistes le soupçonnaient et introduisaient dans leurs spéculations et très souvent dans leurs divagations, un principe extrascientifique relatif à la nature, au temps, à l’espace et aux pouvoirs de métamorphoses de la matière, que n’ont jamais acceptée les rationalistes. Or, c’est avec se principe hérétique, que dans certains cercles d’initiation on enseigne la cosmogénèse. Dans cette hypothèse, le néant a existé, existe encore, conjointement avec la création, si l’on réduit l’espace-temps à sa plus simple expression : zéro.
Pour Frédéric Joliot-Curie et Chadwick, la matière initiale n’aurait pas eu de charge électrique. On devrait l’imaginer comme un neutron. Le neutron serait donc la protomatière.
Cet univers primordial d’où le + et le – auraient été absents, s’identifie au zéro, c’est-à-dire au néant, mais à un néant rempli du + et du – en puissance dans le futur, comme le zéro suppose la suite des chiffres 1, 2, 3, etc. Nous sommes ainsi amenés à concevoir un commencement qui n’en est pas un, un « vide-plein » neutre, renfermant le positif et le négatif. Graphiquement, le symbole de l’univers est représenté par un trait horizontal accolé à un cercle d’où part un trait horizontal barré par un trait vertical : -- 0 +.
IMAGINONS L’UNIVERS
Quand l’homme essaie d’imaginer l’univers, il bute sur deux obstacles :
- Est-il limité ou infiniment grand ?
- A-t-il un commencement ou est-il éternel ?
Certes, le Sage sait donner une bonne réponse : je suis ignorant, je ne sais rien concernant ces deux mystères. Tout de même l’homme, ou non, est curieux et veut échafauder des hypothèses, alors en ce qui concerne les dimensions, il répond l’univers est infiniment grand.
Dans l’infiniment grand, la ligne droite ne parait pas devoir exister ce qui impliquerait un univers courbe, non pas infini, mais indéfini « comme une bouffée de fumée » ; il serait indéfini dans l’espace-temps mais pourrait être fini dans l’espace et avoir eu un commencement. Ce qui est difficile à admettre !
Dans la Relativité générale d’Einstein, la matière et l’énergie sont d’essence identique, ce qui permet de supposer dans l’hypothèse d’une création, que le début aurait été de l’énergie-matière. Ces essais de solutions et ces explications sont parfaitement fantastiques, erronés, et pour leurs part les physiciens le savent. Les ignorants, bien entendu, ont une certitude, c’est-à-dire, une foi, une croyance.
LE PARADOXE DE ZENON
Zénon d’Elée (490 av. J.C.), philosophe dialecticien, niait le mouvement, le temps, l’espace, et concluait à l’immobilité absolue. En fait, il niait que ces phénomènes pussent être démontrés logiquement, par des principes absolus. Selon sa pensée seule existaient l’unité et la pluralité relative comme attributs des corps. Il établissait l’impossibilité du mouvement par le paradoxe de la flèche qui ne peut jamais atteindre son but si elle suit une ligne de points en nombre infini. La science classique, avec atome, l’univers courbe, la relativité et les mathématiques d’avant-garde, donne à chaque instant au paradoxe et à la dialectique le moyen et la raison de s’exprimer en hypothèses valables. Dans le système de Zénon, tout espace est divisé en une infinité de points, si bien qu’entre 0 et 1 et entre 1 et 2, entre le mètre 1 et le mètre 2 pour mieux nous faire comprendre il y a bien 1 mètre, mais aussi 10, 100, des milliards de points. Ce système interdit donc à un train qui part de Paris, kilomètre 0, d’arriver à Bordeaux, kilomètres 585, même s’il roule à 100 km/h. même à 100000 km/h. même à 100 milliards de km/h.
C’est une curiosité mathématique bien connue, mais dont on ne donne pas la profonde signification. Si le train doit parcourir l’infinité des points reliant Paris à Bordeaux, il lui restera toujours une distance infinie à parcourir, qu’élie que soit sa vitesse. Il n’arrivera donc jamais à destination. Fait apparemment réel : le train de 12 h 15 à Paris-Austerlitz arrive tous les jours à 17 h 45 à Bordeaux. La réalité semble surpasser la fantaisie de calcul ! Ce n’est pas sûr ! En réalité absolue, le train n’arrive pas à Bordeaux, il atteint seulement des zones de la cité, mais incontestablement il ne va pas place des Quinconces, ni porte de l’Hôtel-de-Ville, ni au palais Gallien, ni à la Cathédrale Saint-André, ni etc. Or, Bordeaux ce n’est simplement la gare Saint-Jean, c’est toute la ville de son ultime grandeur que l’on peut limiter en surface, jusqu’à son intime petitesse, jusqu’à son infiniment petit qui ne sera jamais atteint quel que soit le moyen employé. Cette spéculation n’a d’autre but que d’amener notre esprit vers une autre forme de pensée.
L’HOMME DU NEUTRON
Poursuivons notre investigation dans l’insensé de notre réel. Pour un être qui vivrait sur le neutron d’un atome l’infiniment grand se situerait au-delà du proton vers les zones inaccessibles où circulent les électrons, par milliards, les uns étincelants comme nos étoiles stellaires, les autres tellement éloignés que leur lumière doit se perdre dans des profondeurs insondables.
Dans l’atome, entre la couronne d’électrons et le noyau, il y a proportionnellement autant de distance qu’entre le Soleil et la Terre. Un tir d’artillerie de particules destinées à chasser un neutron du noyau oblige à envoyer des milliards d’obus pour avoir une chance de toucher l’objectif. A noter que la structure hypothétique de l’atome est remise en question, depuis que les physiciens Danos et Gillet ont établi que le noyau était organise en quartets.
1 MORT ET 1 VIVANT
Un jeu analogue permet de situer hors du temps un certain système d’apparition de l’Existant ou élément primordial, d’où tout découlerait par une complexification à vrai dire inexplicable.
En effet une « complexification » suppose un rajout, donc l’addition de quelque chose. C’est à ce stade que l’on fait jouer le continuum espace-temps et l’idée que l’unité-matière est aussi esprit ou énergie existant dans un continuum passé-futur qui peut, avec de l’imagination, expliquer que 1 contient+ 1 et 1. Ce 1 est donc à la fois fini et infini, créature et créateur, une sorte d’entité, enceinte de l’univers. 1 tout seul est incréé, mort, car il ne contient aucun prolongement, c’est-à-dire ni durée ni distance. Il est vivant s’il contient une complexification en puissance, c’est-à-dire de l’espace temps, de l’énergie matière et de l’intelligence. S’il contient cette trinité, tout devient possible. Pour le croyant paresseux, cette trinité est Dieu et ses hypostases. C’est un concept ésotérique très valable. Pour l’homme « disponible », c’est la possibilité nécessaire. Le système dans l’un et l’autre cas, consiste à ajouter au 1 mort, quelque chose qui n’est pas vivant, qui n’existe pas, mais qui va faire de la vie : de l’espace et du temps. Alors 1 devient dynamique, vivant et géniteur de possible, fût-ce d’ubiquité.
Les expériences de M. Bernard d’Espagnat, professeur au Collège de France, ont mis en évidence ce phénomène s’ubiquité propre à certaines ondes. La fiction rejoint la science. On arrive à concevoir un phénomène de création une et multiple sans début dans le temps puisque faite avec du néant, du passé et du futur, et ce jeu nous amène encore à inventer des fantômes nécessaires : l’infini-fini, l’énergie intelligence, Dieu inexistant et tout-puissant, « créateur du ciel et de la Terre, consubstantiel au Saint-Esprit et au fils qui est chair et vie manifestée ».
Bien entendu, tout cela est énergie trompeuse, mais nourrissante pour la curiosité avide des hommes. Le grand initié que fut Bouddha avait analysé ce concept il y a 2600 ans et l’avait défini par ce mot magistral ; la mâyâ. D’autres Connaissances, les théologiens, un demi-millénaire plus tard, comprirent eux aussi qu’il convenait de donner un Fils à Dieu pour que la sainte Trinité puisse représenter ésotérique ment le symbole de la création.
Ces Connaissant étaient des Initiés.
ILLUSION DU TEMPS : UNIVERS INSTANTANE
Sommes-nous maintenant suffisamment affranchis de l’illusion du réel pour essayer une hypothèse neuve ? Le passé, le présent, le futur coïncident. Le mesurable, l’infiniment grand et l’infiniment petit coïncident. Ces termes ne correspondent aucune réalité absolue, ne sont que l’expression de notre univers conventionnel, ils sont existant et inexistants, consistants et immatériels, égaux et supérieurs à zéro en ce sens imparfaits et que tout est illusion. C’est l’opinion des vrais savants : « Seul l’insensé a des chances d’être vrai » a dit Niels Bohr ; le Père Teilhard de Chardin pensait de même. Alors, sur ces données nous pouvons aventurer une explication de la création de l’Univers : il n’est ni éternel ni avec un commencement et une fin : il est en création et en disparitions incessantes.
L’Univers a été crée il y a une infinité de milliards d’années-lumière : il sera crée dans une infinité de milliards d’années ; il commence sa création à cet instant même, tout cela simultanément, avec une coïncidence absolue du temps et de l’espace, du vide et du plein, du plus, du moins et du neutre. Ce concept fantastique, déjà soupçonné par les physiciens d’avant-garde, a des chances d’être moins illusoire que la création du catéchisme : Dieu a crée toutes choses, ou que la cosmogénèse de l’école laïque et primaire : l’Univers a toujours existé.
Si l’idée de Dieu, père de Jésus-Christ, juge du bien et du mal, du paradis et de l’enfer, informateur de Moïse sur le Sinaï conseillé militaire de Josué, guetteur de nos péchés dans l’observatoire astronomique du ciel, est grossièrement insensée, celle de l’intelligence supérieure l’est beaucoup moins. Quant au concept de l’Univers éternel, il n’est pas fondamentalement faux, mais il est sans explications et ne peut être appréhendé.
LE RIG VEDA L’AVAIT DIT
Les Initiés, depuis plusieurs millénaires, avaient précédé les physiciens avec cette thèse : dans l’inexistant et le néant du vide iniatial ultra-passé, tout a été procrée avec l’existant. L’introduction de l’espace-temps, n’est pas un élément nouveau dans cet essai de cosmogénèse. Les initiés, depuis plusieurs millénaires, avaient précédé les physiciens avec cette thèse : dans l’inexistant et le néant du vide initiale ultra-passé, tout a été procrée avec l’existant de l’univers ultra-futur. C’est ce que les ésotéristes avaient déjà lu dans le Ring Véda : « Il n’y avait ni être, non-être, ni éther, ni cette tente du ciel, rien d’enveloppant ni d’enveloppé… mais celui-ci, Lui, respirait seul, seul avecElle dont il soutient la vie dans son sein. Autre que lui, rien n’existait qui depuis ait existé. Le désir formé par l’intelligence de celui-là devint semence originelle (désir= énergie) ; la semence devint progressivement providence, ou âmes sensibles et matière ou éléments. Elle, qui est soutenue par Lui dans son sein, fut la partie inférieure ; et Lui, qui observe, fut la partie supérieure. Qui connait exactement et qui pourra affirmer dans ce monde, d’où et comment cette création a eu lieu ?
Les dieux sont postérieurs à cette production du monde. »
DIEU A ETE INVENTE PAR L’INTELLIGENTSIA
L’idée de « création » est tout à fait étrangère aux théologiens de l’Inde. Pour eux, Dieu n’a pas crée l’univers : il l’a vomi. Ils appellent création, « la naissance des éléments, des molécules élémentaires, des sens et de l’intelligence, naissance produite par Brahma, au moyen du mélange de Purusha (principe constructif) ».
En réalité, rien ne se passe ainsi car tout est mâyâ (illusion).
Les différents concepts de cosmogénèse et de la nature de Dieu, s’ils sont pris au sérieux par les hommes du commun, ne sont pour l’intelligentsia que jeux d’esprit.
LA COSMOGENESE DES INITIES
La cosmogénèse que l’on enseigne dans le naos des Initiés peut-être exprimée ainsi : dans l’inexistant et le néant du grand vide initial passé, tout a été procrée avec l’existant et le crée de l’univers futur. Dans la manifestation du Vivant, la conjoncture de l’évolution (futur) est plus probable que l’existence du passé.
(Un grain de blé peut donner naissance à un épi, c’est une quasi certitude que l’on peut prouver, mais nous ne pouvons pas certifier dans l’absolu, que ce grain provient d’un autre grain.)
La création appartient à tous les temps et il faut la concevoir aussi bien dans le futur non advenu que dans le passé révolu et dans le présent insaisissable. L’Univers a donc un commencement et un non-commencement (inexistence). Il commence avec le futur, à condition de l’importer dans le passé, qui est néant et non-commencement. Dans ce sens, on pourrait presque dire que le futur préexiste au passé et lui est antérieur, alors qu’l lui est contemporain. Tout aurait été crée, non avec l’hydrogène ou du carbone comme le pensent les chimistes, ni avec du feu, de l’eau, de l’air et de la terre comme l’enseigne chez les spiritualistes, mais avec de la matière originelle une indivisible : l’espace-temps. La première seconde de la création était fille de la deuxième seconde, et sa mère en même temps : le futur imprégnait le passé et se confondait avec lui. Dans notre univers connu, le concept que nous exprimons – après tous les initiés antiques – se concrétise dans un temps présent qui n’existe pas. La grillade, que nous mangeons, contient en même temps, le veau et les produits de digestion et c’est seulement en apparence (l’illusion, la mâyâ de Bouddha) que les trois sont dissocié dans un espace triple qui satisfait notre esprit paresseux. En fait, il est impossible que l’action de manger une grillade se borne à cette simple expression : je mange.
Il ne saurait exister de passé, sans existence simultanée du futur ; tout est éternel et simultané.
La première respiration de l’enfant a un début qui existait dans la semence du père, dans celle du grand-père, etc. C’est le passé apparent. Mais cette première respiration implique aussi et contient les enfants qui naitront de l’enfant, ou la restitution pure et simple des éléments constitutifs du corps physique, et de toute façon elle contient un univers d’enchainement passés et futurs jusqu’au début et à la fin du monde, jusqu’à l’éternité, indéfiniment, sans possibilité d’arrêt, de but, de commencement et de fin.
Et le phénomène est le même lorsqu’un grain de sable tombe du rocher : l’univers tout entier est mis en question. C’est ce que voulait dire (aussi) Hermès Trismégiste avec son axiome : tout est dans tout : ce qui est en bas est comme ce qui est en haut. L’adepte, à ce stade de l’enseignement, commence à s’apercevoir que les contradictions n’ont rien d’irrationnel !
Il n’est pas possible d’imaginer le « premier » temps présent avec un passé ; par contre, on doit admettre que ce premier temps avait un futur ; il l’avait même en hérédité, en code génétique et on peut alors le concevoir comme le passé et on peut alors le concevoir comme le passé inexistant du temps présent. La quasi-certitude du futur est une des clés de notre cosmogénèse. Le passé appartient à l’univers à trois dimensions, et ne comporte aucun problème non résoluble par notre perception physique et par celle de l’intellect. Le futur appartient à un univers à quatre dimensions : il comporte les dimensions de notre monde habituel, et celle, en plus, du monde probable mais inconnu vers lequel nous allons. La croyance – religieuse ou non - s’inscrit elle aussi dans un univers à quatre dimensions, puisqu’elle implique une conjoncture à peu près inconnue.
La création du monde, impossible à concevoir dans notre univers à trois dimensions, peut-être appréhendée sinon comprise, et nous pouvons l’imaginer dans un univers à quatre ou cinq dimensions. (La topologie cylindrique de Jean Charon).
*
Sources : Chroniques et recherchesde Robert Charroux
Mes études sur l’univers avec l’aide de Zamouret.
Claude BURKEL pour la taverne de l’étrange- avril 2009
-
Commentaires