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Le monde envoûtant des fées
Contes de fées
On trouve des histoires de fées et de « petits êtres » dans toutes les cultures du monde. Ces mystérieux personnages vivent-ils ailleurs que dans notre imagination ? Selon une croyance vivace, les fées seraient les survivantes dune ancienne race de petits êtres. Cette conviction est confortée par les ruines de la citée pré-inca de Sacsahuamàn et dautres vestiges archéologiques « miniatures » similaires dAmérique du Sud. Il nest pourtant pas nécessaire de chercher plus loin quen Afrique contemporaine la preuve quune race dhommes plus petits puisse coexister avec des hommes de taille normale.
Les farfadets, elfes, gnomes, trolls : ce ne sont là que quelques habitants du royaume des fées que la plupart des gens associent simplement aux contes pour enfants. Petits, insolents, serviables, à loccasion menaçants, ce sont des personnages bizarres et merveilleux dun royaume de fantaisie qui ne vit que grâce à linnocence des jeunes années. Pour la plupart des gens aussi, les années qui passent finissent par dissiper lentement mais entièrement toute croyance dans le monde des fées. Toutefois, chez certaines personnes, lâge, au contraire, ne fait que renforcer ces croyances pour les changer en convictions. Et cest une tendance qui saffirme. Parce que le folklore des fées est enraciné dans les traditions gaélique et celtique et quil est étroitement lié aux esprits de la nature. Alors que les idées du new age et le souci de lenvironnement fleurissaient pendant ces dernières années, ces traditions sen sont trouvées renforcées. Certains voyants et médiums prétendent avoir une connaissance spéciale du royaume des fées et des différentes catégories dêtres qui le hantent. Ces êtres sont souvent associés à des éléments particuliers, ce qui mène à identifier des esprits quon appelle « élémentaux » : les gnomes, les sylphes, les salamandres et les ondines, respectivement les esprits de la terre, de lair, du feu et de leau. A lère moderne, les récits de fées tendent à se centrer sur les esprits de la nature, les forces qui sous-tendent la création des arbres, des fleurs et même des animaux. Ces discours évoquent ce que Platon appelait les « formes idéales ».
Jusquà nos jours, le folklore des fées est très respecté dans certains pays, particulièrement ceux où la tradition celtique reste vivace. En Islande, par exemple, la croyance dans les fées est demeurée presque intacte. Une enquête récente a indiqué que 55% des gens considéraient lexistence des elfes comme certaine, probable ou possible ; seuls 10% des gens trouvaient lidée saugrenue. Les Islandais estiment à coup sûr quil faut ménager les esprits de la nature et cela apparaît quand on construit de nouveaux bâtiments ou des routes. Comme pour faire écho à la pratique chinoise du Feng Shui, des médiums sont convoqués pour négocier avec le royaume des fées et sassurer que ces projets seront convenablement menés à terme. Lidée quil existe un royaume des fées en dehors des livres pour enfants provoquera à coup sûr sarcasme et dérision chez plus dun ; mais il est pourtant surprenant quil y ait de plus en plus de gens qui y croient
*** DES TEMOIGNAGES D'APPARITIONS ***
Lun des ouvrages les plus fameux sur le folklore des fées, incluant même des témoignages de première main, fut rédigé au XX ème siècle par lérudit américain W.Y.Evans Wentz. On y trouve ainsi ce récit dun incident survenu en Irlande : « Je nai jamais vu une fée, mâle ou femelle, mais ma mère en a vu une troupe. Elle-même et dautres jeunes filles étaient en train de traire des vaches au crépuscule quand elles virent un essaim de fées tournoyer et se poser sur la prairie en face de la colline. Et, miracle, cétaient les fées elles-mêmes qui avaient le droit de danser et non les enfants des humains ! Des casques en cloche de soie bleue coiffaient leurs têtes, des habits de soie verte couvraient leurs corps et des sandales de fin tissu jaune chaussaient leurs pieds. Leur abondante chevelure brune leur descendait jusquà la taille, et son lustre était celui du soleil doré de lété. Leur peau était blanche comme le cygne sur londe et leur voix était aussi mélodieuse que celle de la grive des bois, et elles-mêmes étaient aussi belles de visage et fines de corps que des images, tandis que leur démarche était aussi légère et majestueuse et leur expression aussi vive que la petite biche rouge des collines. »
En septembre 1991, Richard Freeman, passionné par lunivers féerique, fut invité par un groupe damis en vacances dans le comté de Cornouailles, au sud de lAngleterre. Linvitation était plutôt alléchante : les fées sont attirées par les côtes maritimes mais Freeman savait aussi quelles vivent au rythme de la Terre et quelles se manifestent donc beaucoup moins en automne. Il décida néanmoins de partir pour les falaises ventées qui surplombent la Manche et il neut pas à le regretter Richard Freeman se souvient : « Un soir, nous sommes allés en voiture à Lizard Point pour voir le phare. Il était a peu près 20 heures lorsque nous arrivâmes ; il commençait déjà à faire très sombre. » Les éclairs du phare illuminaient par intermittence la crête des falaises, ce qui donnait au lieu un aspect étrange. Lorsque la voiture atteignit le haut des falaises, un membre du groupe poussa soudain un cri. Le conducteur freina brutalement et Jamie, un jeune garçon qui était assis à lavant, cria avoir vu quelque chose apparaître brusquement dans le faisceau des phares. La voiture immobilisée néclairait pourtant maintenant quune route déserte. Il ny avait aucun signe dune quelconque nature mystérieuse. « Habituellement taciturne, Jamie nous décrivit avec enthousiasme le petit personnage qui lui était apparu. Il était brun, humanoïde et denviron 45 cm de haut. » Le garçon navait pu distinguer aucun détail de ses traits, mais il affirmait que la créature, probablement effrayée par la voiture, avait tourné les talons et était partie en courant vers lescalier de pierre qui dégringolait jusquà la plage. Freeman et le garçon empruntèrent donc à leur tour le chemin dans lespoir dapercevoir la créature, mais sans résultats ; comme si lapparition sétait tout bonnement volatilisée. A supposer que Jamie nait pas été abusé par une illusion doptique due au croisement du phare côtier et des phares de voiture dans la demi-obscurité, qua-t-il vu ? Richard Freeman, qui a enquêté sur de nombreuses affaires semblables dans la région, est intimement convaincu que le garçon pourrait bien avoir aperçu un membre du grand peuple des légendes celtiques : les fées et les lutins.
Robert Kirk était exceptionnel : prêtre épiscopalien des monts dEcosse, il croyait à la réalité des fées. Dans son ouvrage célèbre de 1691, The Secret Commonwealth ( la Communauté secrète ), Kirk enregistra les histoires de fées de sa région. Il les décrivit comme « de nature intermédiaire entre lhomme et lange », avec une apparence physique « comme participant de la nature dun nuage condensé, quon voit le mieux au crépuscule. Leurs corps sont si souples, grâce à la subtilité des esprits qui les habitent, quelles peuvent disparaître à volonté ». La légende veut que Robert Kirk ne mourût pas, mais quil passât directement dans le royaume des fées lui-même, sur une colline près dAberfoyle qui porte toujours son nom. On assure que ce prêtre extraordinaire demeure jusquà ce jour disponible pour tous ceux qui ont besoin de lui.
Edgar Cayce fut lun des plus célèbres voyants du XXème siècle. On lappelait « le Prophète endormi » car, au cours dune carrière de quarante-cinq ans, les quelques 14.000 « enseignements » quil donna furent dictés alors quil était en état dhypnose. Plusieurs de ces enseignements étaient adressés à des gens qui souffraient de problèmes de santé, et le total des diagnostics que donna Cayce était tout à fait impressionnant. Quand il mourut, en 1945, sa liste dattente sétendait sur deux ans. Ses talents psychiques se manifestèrent dès son enfance, quand il jouait au jardin avec une bande damis « imaginaires ». Ces « compagnons de jeu de la nature », comme sa mère les appelait, fut le secret quils partagèrent quand ses camarades décole le tournèrent en ridicule. Ce fut plusieurs années plus tard que Cayce apprit par ses lectures lexistence du domaine des fées, et il fut convaincu dès lors que cétait lexplication de ses expériences denfants.
*** LES ORIGINES CULTURELLES DES FEES ***
Si les régions côtières anglaises ont toujours été le théâtre privilégié de rencontres inattendues, ce peuple ne connaît pas de frontières terrestres ou temporelles. On trouve en effet des histoires de fées ou de « petits êtres » dans toutes les cultures et sur tous les continents. Car si elles ne sont pas à lorigine du folklore et de la légendes, elles en sont les gardiennes tenaces. Le nom que lon donne à ces personnages varie selon les époques et les mythologies populaires. Les romains les appelaient Fata ( les Destinées ), les Irlandais les nomment banshees ( êtres doués de magie ), les Scandinaves les imaginent elfes ( génies de lair ), les Provençaux en font des fadas alors quen Gascogne on les surnomme fadets. Bref, quils soient sylphes, lutins ou farfadets, tous ces êtres ont en commun dêtre réunis par les anthropologues et les spécialistes du folklore dans la vaste famille du « peuple des fées ». Généralement, on les décrit comme des créatures aux traits humanoïdes, mais plus petites que des êtres humains ordinaires. On dit même que ces êtres ont constitué leurs propres sociétés et quils vivent et meurent exactement comme les humains. On les dote aussi de pouvoirs surnaturels qui, dans bien des pays, les font craindre ou vénérer. On peut parfois avoir la chance den croiser un .
*** DE PETITS ETRES SURPRENANTS ***
En 1952, Mme C. Woods était en vacances avec des amis près de Newton Abbott dans le comté du Devon, en Angleterre. La chaleur les poussa à monter sur une proche colline pour trouver un peu de fraîcheur. Souhaitant faire une aquarelle du paysage, Mme Woods redescendit chercher ses toiles. En remontant seule, à mi-chemin de son ascension, elle aperçut un petit être adossé contre un rocher qui la regardait gravir la colline. Elle sapprocha lentement et sarrêta à environ cinq mètres de lui. Là, ils se regardèrent longuement en silence, sans bouger. « Il sest laissé observer. Au début, je me suis demandé ce que cétait. Je ne me doutais pas que je me sois encore approchée. Cétait bel et bien un homme minuscule tout habillé de brun. » Ses notes prises le jour même font état dun petit homme denviron un mètre de haut semblant assez âgé. Vêtu dune sorte de cape et dune blouse brune serrée à la taille par une corde descendant jusquau genou, il était chaussé de simples chaussettes. Après quelques instants, cet « homme » étrange se retira brusquement derrière le rocher. Mme Woods se précipita, fouilla les monticules de pierre alentour, mais la singulière apparition avait disparu. Son récit nest quun exemple de la foule de témoignages recueillis depuis des siècles. Ces récits sont généralement les reflets de légendes perpétuées par les folklores écrits et oraux du monde entier. Mais ces histoires sont-elles le fruit de limagination, comme le croient la majorité des gens épris de rationalité, ou bien peuvent-elles décrire une espèce bien réelle dêtres vivants ?
*** UNE RACE EN VOIE DEXTINCTION ? ***
Tous les continents sont bercés par dantiques légendes décrivant la race de petits êtres vivant en parfaite harmonie avec les humains, mais qui auraient progressivement disparu des lieux peuplés pour se réfugier dans des sites particulièrement préservés et silencieux. Par exemple, les ruines pré-incas de Sacsahuamàn, au Pérou, portent les preuves de lexistence de ces êtres lilliputiens : dans la cité en ruines, on trouve la trace dun réseau étonnamment conservé de minuscules passages, si petits que même un enfant ne pourrait y pénétrer. Les tunnels de pierre, profondément usés, portent les marques dun fréquent passage. Qui utilisait ces tunnels ? Selon les folkloristes et les anthropologues, ces êtres qui avaient édifié des cités prestigieuses ont été peu à peu colonisés par les humains de grande taille. Adoptant lautarcie comme principe de survie, ils se sont réfugiés au confins de la nature pour ne pas totalement disparaître. Avec le temps, ils se sont faits tellement discrets que lorsque par hasard on en voit un, on le prend pour un être surnaturel. Cette explication pourrait être confirmée par le fait que des peuplades vivent encore actuellement en autarcie, comme par exemple certaines tribus de Bornéo volontairement isolées du monde contemporain, mais on voit mal comment cela serait possible sous nos latitudes et dans les lieux que les fées ont la réputation daffectionner. Cette hypothèse quelque peu facile ne justifie donc pas vraiment la réalité de ces êtres et il faut trouver dautres arguments.
*** UNE VUE DE L'ESPRIT ***
Les fées et les lutins représentent un ancien archétype qui existe dans limaginaire humain depuis lapparition de la conscience. En se fondant sur les écrits du psychiatre et psychologue suisse Carl Gustav Jung ( 1875- 1961 ), des chercheurs, tels que le fameux ufologue français Jacques Vallée, lient le phénomène des fées à celui des OVNIS et à dautres incidents « inexpliqués », et soutiennent avant tout que tous ces phénomènes sont dorigine psychologique. De ce point de vue, les fées, les extraterrestres et les autres créatures mystérieuses seraient lexpression ponctuelle dune « image » universelle faisant partie de linconscient collectif. Aussi, les rencontres avec des fées pourraient très logiquement survenir lorsque, par exemple, à la suite dun traumatisme, les témoins naviguent aux frontières de lesprit conscient et de lesprit inconscient. De nombreux chercheurs sur les phénomènes paranormaux établissent un parallèle similaire avec les phénomènes ovnis. Pourtant, de nombreuses apparitions dovnis, vérifiées par des enquêtes officielles, ont été corroborées par des preuves physiques, alors que, pour autant quon en puisse juger, les apparitions de fées restent purement anecdotiques et circonstanciées.
*** LES ZONES FENETRES ***
Laméricain John Keel, qui a largement contribué à la vulgarisation de lufologie dans les années soixante, sest efforcé de situer les portes qui relieraient ce monde inconscient des fées à notre réalité. Ce quil a appelé des « zones fenêtres » délimitent un espace dans lequel des phénomènes comme les esprits de la nature, les animaux mystérieux, les ovnis et les fantômes viennent dune autre dimension qui nest accessible que par le moyen de mystérieux portails transdimentionnels ne souvrant que dans des lieux spécifiques et à des moments donnés. Son expression « zones fenêtres » est aujourdhui entrée dans le langage courant des passionnés de lunivers des fées. Pourtant, malgré la théorie des archétypes qui rendrait chaque phénomène accessible à tous, cette idée ne parvient justement pas à expliquer pourquoi le monde des fées est accessible à certains « élus » alors que dautres en sont définitivement exclus. Dans son ouvrage Unexplained ( « Inexpliqué » ), Jerome Clark rapporte le cas de Sabine Baring-Gould ( 1834-1924 ), historienne anglaise de lépoque victorienne, qui, à lâge de quatre ans, aurait été constamment accompagnée par des « légions de nains denviron deux pieds ( 50 cm ) de haut » que ses parents ne pouvaient pas voir. Theo Brown, une sociologue spécialiste du folklore, sest attachée, jusquà sa mort au milieu des années 1980, à recueillir les récits de rencontres avec des fées et des lutins. Elle a beaucoup écrit sur le sujet et échafaudé des hypothèses sur la véritable nature de ces phénomènes : « Personne ne voit plus les lutins maintenant ; il en est ainsi depuis lépoque du poète anglais Chaucer ( 1340-1400 ) qui rappelle dans ses Contes de Canterbury que très peu de personnes peuvent avoir la chance de contempler les fées. Cest un don qui ne peut pas sacquérir par léducation. »
Pourtant, de toutes ces explications, aucune nest vraiment satisfaisantes car le phénomènes des fées reste un mystère au sens propre du terme. Comme pour dautres phénomènes « inexpliqués », la question de savoir sil sagit dune énigme de lesprit humain ou dune mystérieuse réalité extérieure reste ouverte.
*** A LA RENCONTRE DES FEES ***
Après une trentaine douvrages traitant successivement de la Kabbale ou de lastrologie lunaire, lécrivain français Haziel est lauteur dun livre sur les fées, les reines de la nature, et leurs messagers ( elfes, gnomes, ondines, sylphes, salamandres, lutins, etc. ) Rencontrer la nature vivante, les Fées, paru aux Editions Bussière. Il dénombre notamment les douze fées principales qui ont chacune un pouvoir spécifiques : Mélusine ( la pluie ), Paradis ( lembrasement ), Viviane ( le diamant ), Melior ( le vent doux ), Morgane ( la chaleur ), Urgania ( le quartz ), Holda ( le vent fort ), Esterella ( le fleuve ), Glasting ( lélévation ), Mab ( la roche ), Aril ( le vent porteur ), et Selkie ( la mer ). Autant de prénoms fascinants qui ont charmé écrivains ou musiciens. Dailleurs, la liste dartistes qui revendiquent fièrement avoir été en relation avec les fées est longue. Citons au hasard Conan Doyle, les frères Grimm, Goethe, Wagner ou surtout larchitecte espagnol Antonio Gaudi qui a construit létonnante cathédrale de Barcelone sur les conseils, affirmait-il, de la fée Aril, qui lui aurait indiqué lemplacement idéal, à égale distance des ondines des eaux ( mer Méditerranée ) et des gnomes des montagnes qui entourent la capitale de la Catalogne.
*** LA FACE CACHEE DES FEES ***
Les contes pour enfants pourraient laisser croire que les fées sont bonnes par essence. Pourtant, certaines dentre-elles malignes persécutent les humains. Leurs agissements seraient-ils à rapprocher des phénomènes extraterrestres ? Déesses merveilleuses émergeant des eaux ou de lair, dune douceur et dune beauté surnaturelles ; minuscules créatures ailées et inoffensives, voletant de fleur en fleur et dansant gaiement dans les clairières Nos souvenirs semblent navoir conservé que cette image rassurante, protectrice, du monde des fées. Une image romantique héritée du XIXème siècle, très éloignée des descriptions populaires anciennes dont sinspirent les contes qui ont marqué notre enfance. Si lon examine dun peu plus près le folklore et la mythologie des différents continents, on saperçoit rapidement que, si les fées pouvaient parfois être inoffensives, voire bienveillantes, elles étaient assez souvent hostiles à lespèce humaine. Ainsi en allait-il de ces femmes capricieuses et cruelles, dautant plus malveillantes que leur beauté séduisait les hommes et les conduisait à leur perte ! Telles étaient les sirènes, qui attiraient les marins par leurs chants ensorcelants et faisaient sombrer les navires en provoquant des tempêtes effroyables. Et elles ne sont pas seules à peupler cet univers fantastique.
*** DES ESPRITS RETORS, VOIRE ASSASSINS ***
Les histoires populaires ont représenté un monde parallèle desprits retors, taquins, voire assassins, un monde invisible dont quelques-uns ont pu percevoir le souffle, lodeur, le murmure mais dont on ne pouvait trahir les secrets par crainte des représailles. Autrefois, on attribuait aux elfes les décès inexpliqués, les disparitions, les enlèvements denfants, les infirmités ; les rhumatismes étaient provoqués par les pincements des esprits fâchés contre les humains ; si, en cas de paralysie, on parle encore d« attaque », cest quil sagissait dune « attaque des elfes ». On croyait alors que les têtes de flèches en silex, datées aujourdhui de lâge de pierre, appartenaient aux esprits : leurs blessures étaient mortelles et invisibles. Pour ceux qui croyaient à lexistence de ces créatures surnaturelles, le monde était rempli dune diversité incroyable dêtres, qui reflétaient limagination et la prédisposition des humains à légard du bien ou du mal. De nos jours, occultistes et spécialistes des phénomènes inexpliqués ont tendance à regrouper les fées, gnomes, elfes, korrigans et autres génies sous une appellation commune : esprits de la terre, ou des éléments.
Dans ce contexte, les personnages décrits dans le folklore et la mythologie seraient des manifestations diverses des mêmes champs dénergie cosmique. Daprès certains chercheurs spécialisés dans létude des OVNIS, les apparitions dêtres surnaturels, danimaux mystérieux, de fantômes, voire dextraterrestres, seraient des manifestations différentes dun même phénomène, à savoir la libération dune énergie universelle à létat inerte, qui prendrait une apparence pouvant être appréhendée par la conscience humaine. Le psychanalyste américain dorigine autrichienne, Wilhelm Reich, a acquis la conviction quil existe une énergie cosmique primordiale et inerte qui permettrait de guérir toutes les maladies. Cette énergie se diviserait en deux grands types : lorgone Or ( Orgone Radiation ), force positive et vitale, et lorgone Dor ( Deadly Orgone Radiation ), rayonnement négatif et destructeur. En 1948, Reich fonde lOrgone Institute à Rangeley, dans le Maine, aux Etats-Unis. Il y réalise des expériences dans le domaine de lorgone et de lélectromagnétisme et construit un « accumulateur à orgone », machine dont il espérait quelle serait capable de concentrer lénergie cosmique positive sur les êtres humains. On raconte que, pendant le déroulement de ces expériences, des nuages menaçants se seraient formés au-dessus de linstitut, des personnes travaillant dans le laboratoire et des visiteurs seraient tombés malades, et il se serait dégagé de cette zone une sensation doppression, de malheur imminent. Les arbres et les buissons des environs auraient noirci et auraient fini par périr. Cest alors que Reich affirma avoir réussi à produire de lorgone « négative », à lorigine selon lui des maladies et de la mort des végétaux. Après avoir commercialisé ses « accumulateurs à orgone », Wilhelm Reich fut poursuivi pour exercice illégal de la médecine. Passant outre linterdiction, il fut condamné à deux ans de prison. Cette idée dorgone « positive » ou « négative » rejoint lopposition entre les apparitions supposées inoffensives et celles censées être maléfiques. Quel processus est-il en uvre dans la manifestation dune forme dénergie ou de lautre ? La réponse serait à chercher du côté des préjugés et des attitudes individuelles qui, en sassociant à cette « force cosmique », donneraient aux créatures la forme et le caractère que veulent bien leur conférer ceux qui disent en avoir vu.
*** UNE CHAUVE-SOURIS A VISAGE HUMAIN ***
Un exemple illustre clairement le fonctionnement de ce processus dans un ouvrage du mystique britannique Geoffrey Hodson datant de 1925, Fairies at Work and Play. Il y est question dun esprit protecteur que lauteur aurait « vu » dans une forêt de conifères de la région des lacs, au nord de lAngleterre : « Jeus limpression davoir devant les yeux une créature énorme, rouge vif, qui ressemblait à une chauve-souris ( mothman ? ) et dont le regard intense était fixé sur moi. Je ne peux pas dire quelle ressemblait à un être humain ; elle semblait plutôt sêtre déployée en chauve-souris à visage humain. Dès quelle se sentit observée, elle reprit instantanément sa forme originale et sembla nous défier en plongeant son regard dans le nôtre, puis elle senfonça dans le flanc de la colline et disparut. » Si lon envisage les apparitions de fées comme la manifestation dénergies pouvant emprunter des formes distinctes, on peut alors découvrir des parallèles troublants entre les récits folkloriques sur ces êtres malveillants dautrefois et de nombreux témoignages récents dactivité paranormale. Dans un ouvrage sur les mystérieux animaux de Bretagne et dIrlande, Graham McEwan raconte lhistoire dune créature particulièrement déplaisante qui aurait été vue dans lécole du village de Goodhurst, dans le comté de Kent. Cela se déroule dans les années 1950. Linstitutrice et écrivain Joan Forman décide de passer les premiers jours de ses vacances dété dans son école. Elle sinstalle dans une chambre située dans la partie la plus ancienne de lédifice et se réveille une nuit en découvrant une « chose » qui rampe à gauche de son lit :
« Elle mesurait environ soixante centimètres de long et avait la taille dun grand chat ou dun petit chien. Pourtant, elle ne ressemblait à aucun de ces deux animaux. La créature avait deux énormes yeux adaptés à la vision nocturne, comme ceux dun lémurien, et ce sont surtout ces yeux dont je me souviens. Ils mont frappé par la fixité de leur regard posé sur moi. Il sagit sans doute du regard le plus dégoûtant que jaie jamais eu à subir ; il émanait de cette chose une sensation de malignité et dobscénité extrêmes. » Dans la chambre, un froid glacial règne pendant toute la nuit ; la chaleur revient avec les premières lueurs de laube. En quelques minutes, la vision a complètement disparu. Lhistoire ne sarrête pas là. Quelque temps plus tard, le successeur de Joan Forman dans cette école fait une expérience similaire, mais dans une autre chambre.
*** ENLEVEMENTS COSMIQUES ***
Si le parallèle est évident entre certains récits faisant intervenir des fées et les témoignages actuels de phénomènes paranormaux, les ressemblances avec les apparitions dovnis relatées aujourdhui sont encore plus frappantes. Pendant des siècles, on a parlé denfants subtilisés par les fées, les gnomes ou les elfes, qui les remplaçaient par dautres qui, sils ne mouraient pas, pouvaient prendre laspect dun être desséché ou déformé, maladif, irritable ou dun appétit vorace. Sil sagit là dun moyen commode pour expliquer des malformations ou des handicaps chez un enfant, il nen demeure pas moins que, dans le monde entier, les témoignages de personnages ayant vécu ce type dexpérience sont fréquents, et ce dans des cultures parfois très différentes.
Voici ce que lon peut lire dans lEncyclopédie des Celtes : « Depuis les périodes les plus lointaines, on raconte que des mortels sont enlevés pour être emmenés dans le pays des fées. Les petits captifs, nourris dès leur plus jeune âge comme les fées et soignés par ces entités, finissaient probablement par faire partie intégrante de la communauté. Une autre raison, plus terrible, a également été avancée pour expliquer ces enlèvements. En Ecosse et en Irlande, il semblerait que les fées devaient payer un tribut à lEnfer tous les sept ans et quelles préfèreraient sacrifier des mortels plutôt que des représentants de leur espèce. »
Certains spécialistes ont comparé les traces laissées sur le sol par latterrissage dune soucoupe volante avec les « cercles des fées », rondes ensorcelantes non sans danger pour celui qui passe par là. Si lhumain y pénètre, attiré par une musique sauvage et une danse folle, il risque de devenir à jamais esclave du monde des esprits.
*** NIDS DE SOUCOUPES ET CERCLES DE FEES ***
Le spécialiste français des ovnis Jacques Vallée a publié, en 1972, un ouvrage étonnant, aujourdhui introuvable : Chroniques des apparitions extraterrestres ( Editions Denoël ), en anglais Passport to Magonia. La Magonie est un pays légendaire très populaire au Moyen Age, censé être entre La Terre et le Ciel, où vogueraient des « vaisseaux de nuages » chargés de porter les récoltes ruinées par la tempête ou la grêle et dans lequel résideraient fées, elfes et lutins. Dans ce livre très documenté, Jacques Vallée souligne que, si lon extrait les archétypes fondamentaux des récits des témoins de manifestations dovnis, le mythe de la soucoupe volante paraît coïncider avec la croyance relative aux fées et aux gnomes des pays celtiques. Cest pourquoi il fait le parallèle entre les nids de soucoupes ( ou crop-circles ) aperçus sur le sol après latterrissage dun ovni et les cercles des fées du folklore populaire, traces quelles laissent après avoir dansé dans les champs ; ou entre les descriptions des « passagers des ovnis », venus don ne sait où, et celles des sylphes du Moyen Age ou des elfes des contes de fées : mêmes traits humains, même petite taille ( un mètre en moyenne ), même tête ( plus volumineuse que la moyenne ), même voix cristalline
*** UNE METAPHORE DU BIEN ET DU MAL ***
Aussi tentant soit-il détablir un parallèle entre les enlèvements par des fées et ceux effectués par des extraterrestres, les arguments ne résistent pas à lépreuve du réel. Selon de nombreux chercheurs, il serait plus opportun de considérer les rencontres avec des êtres surnaturels comme ayant un lien avec les mystères de lesprit humain. Dans ce contexte, peut-on accorder un certain crédit aux théories de Wilhelm Reich, si lon considère que la forme que prend lénergie cosmique dépend largement de létat desprit de celui qui fait lexpérience de cette rencontre ? Ces apparitions de créatures bienfaisantes ou maléfiques doivent sinterpréter comme une métaphore des notions de bien et de mal, qui ont de tout temps taraudé lesprit humain.
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Photo envoyée par Marie
...quand vous agrandissez la photo qui est sur mon blog, l'on voit les " fées", elles semblent être juste sur le rebord du pont, c'est ce que je distingue sur cette photo et j'ai justement fait ce dessin pour montrer ce que je vois sur le cliché.
http://mariemanue.canalblog.com
http://www.burlingtonnews.net/orgone.html
http://www.orgone.org/wr-vs-usa/wr0pph56.htm
http://www.cottingley.net/fairies.shtml
http://www.fees-et-lutins.com/
http://www.boutiquefeerique.com/index.php
http://petites-fees.naturalforum.net/
http://www.coindesfees.fr/accueil.htm
http://www.elfes-bretagne.net/
http://www.mythologie-fantastique.com/pages/accueil.htmlhttp://membres.lycos.fr/lejournaldesfees/pages/p2rossignol.html
La taverne de l'étrange- 18 décembre 2006
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Commentaires
1princessedenuitLundi 18 Décembre 2006 à 23:17Un superbe article Ronan :-) comme dab tu as fait un tr?tr?beau travail , c'est tr?bien expliqu?je suis trop contente d'avoir lu tt ce que tu as mis.Bises et ?r?bientotRépondre2visiteur_cloe et benMardi 19 Décembre 2006 à 03:373visiteur_La corinneJeudi 21 Décembre 2006 à 23:58Premi? fois que je visite ce merveilleux site...; et merci pour cet enchantement....Bonnes F?s ?ous.4visiteur_la popoteLundi 8 Janvier 2007 à 09:47moi j'aime les fees d'ailleurs je me suis fais un personage pour les medievales j'incarne la fee gourmande qui presente plein de produits a base de fleur pour les humain comme des vinaigre de violette coquelicot ail des ours ou fleur de sureau j'aime bien cette petite fee elle m'envois toujour des idees pour creer des contes je suis sure de sa petite presence magique et de sa protection meme si elle existe pas moi je l'ai inventer donc comme dans les belles histoires elle existe surement c'est une histoire de croyance comme dans peter pan5visiteur_le vrai kafJeudi 19 Avril 2007 à 13:15ahhhh oui je confirme nous on la connait la f?gourmande c'est bein comme c'est decrit plus haut c'est un petit etre surprenant..je n'en dirais pas plus.6visiteur_TopMercredi 30 Mai 2007 à 18:15Bel article, bien que moi je ne crois pas aux f?. Je crois aux extraterrestres car on ?lus de d'indices les concernant (films amateurs, traces au sols, iradiation de t?ins d'OVNI) alors que pour les f? on a aucune preuve physique.7visiteur_Y2JJeudi 24 Avril 2008 à 16:24Oh l?qu'on se mette d'accord, quand on lit Tolkien et ses h?tiers, faut se dire que c'est comme quand on regarde du catch, c'est un super spectacle, on s'amuse beaucoups, mais c'est de la sc?, de l'histoire, de l'imaginaire, s'y plonger trop profondement peut vous griller tous ce qui mesure le vrai et le faux dans votre esprit et alors, on tombe dans le fourre-tout et les gens qui enqu?nt sur des sujets vraiment s?eux en prennent un coup dans les parties.
Il faut savoir d?ler la r?it?8davidbLundi 24 Août 2009 à 13:31Bonjour
moi m? ?nt en vacance dans le haut var apres 2 visite ma 2eme visite de jour ma permis de prendre une photo d'une f?qui etait dans une bulle mais ne c'est vraiment montrer,moi n'etant pas convaincu de la chose ,mon beau frere qui travaille dans ce milieu ma dit,quelle ma fait ce cadeau d'aparaitre,et il esst vrai que j'ai ressenti de la tristesse a un endroit pr?s ,car il y a trop de tourriste a cette endroit et il non pas la paix.
Pour une premiere fois dans cet lieux cela ma vraiment fait plaisir aussi de voir une ondine descendre de la chute.
JE NE DONNERAIT JAMAIS CETTE PHOTO
voila c'est tout
sincere salutations
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