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Par Tyron29 le 1 Novembre 2010 à 19:10
LES GENIES SONT-ILS DES MUTANTS OU DES FOUS ?
On a remarqué que certains grands musiciens étaient absolument moyen ou même nuls dans d’autres domaines. D’autre part, les génies en général sont loin d’être des gens intelligents. Ils ont un côté surhumain en ce qui concerne leur « spécialité », mais sont décevants dans l’ensemble. Les Anciens disaient : « nullum est magnum ingenium sine mixtura dementiae » (il n’y a pas de grands esprits sans un grain de folie).
L’EFFET EXTRAORDINAIRE DE LA FOLIE PASSAGERE
Les psychiatres sont tous d’accord pour affirmer que la folie est compatible avec la conversation de l’intelligence. Même dans certains cas, la folie imprime à l’intelligence un essor puissant. La preuve : la manie dépressive dans sa phase d’exaltation aigüe, se manifeste par une suractivité intellectuelle extraordinaire ; l’esprit est beaucoup plus vif et pénétrant pendant la crise. Dans cette phase critique, certains malades mentaux habituellement amorphes intellectuellement, se révèlent plein d’humour, de verve, d’entrain et sont capables de tenir des discours extrêmement animés et pittoresques. Ils arrivent à voir, à raisonner, à tout concevoir facilement. Le Dr Leuret de l’Hôpital Bicêtre, raconte l’histoire d’un aliéné qui, pendant sa maladie manifesta un talent d’écrivain remarquable mais une fois guéri, n’était plus capable d’écrire une lettre complète. Il lui fallait 8 jours pour la terminer. Quant au Dr Blanche qui a donné son nom à une rue de Paris, il a cité le cas d’un jeune écrivain qui, dans une crise de folie, manifesta un talent absolument nouveau : la peinture.
LA PLUPART DES GRANDS HOMMES SOUFFRAIENT DE TROUBLE PSYCHIQUE ISOLE
Tycho-Brahe, un grand astronome de la Renaissance avait une peur bleue des lièvres et des canards. S’il venait à apercevoir un de ces animaux, il tombait aussitôt en pâmoison ! Un autre astronome, Hobbes, un anglais, ne pouvait supporter d’être dans l’obscurité : à peine coupé de la lueur des bougies ou chandelles, il tombait dans un état alarmant de délire. Bayle, lui, était pris de convulsion dès qu’il entendait le bruit de l’eau qui coulait d’un robinet ! Lord Byron s’imagina toujours qu’il était visité par un spectre. Goethe n’était pas en reste : il affirmait voir son image venant à sa rencontre et cela le plus sérieusement du monde !
LES GENIES PRESENTENT PRESQUE TOUS DES SIGNES DE DEGENERESCENCE PHYSIQUES
Le plus courant de ces signes est la petitesse de la taille. Nombreux sont les génies qui souffrent de leur taille ridiculement petite :
Horace, Aristote, Platon, Archimède, Linné, Balzac, Montaigne, Attila, Napoléon, Wagner, Einstein. Le bégaiement est aussi considéré comme une tare physique. De grands hommes ont bégayé toute leur vie durant : Turenne, Esope, Virgile, Démosthène, Darwin…
Le fait d’être gaucher est aussi une caractéristique quelque peu anormale. Ainsi, il y eut des gauchers de génie : Michel-Ange, Buhle, le grand chimiste et physicien, Raymond Poincaré qui arriva à être ambidextre. Parmi les signes de dégénérescence, on peut citer un assez courant : le front fuyant tel celui de Pétrarque, de Manzoni. On a remarqué aussi les malformations de la tête : une asymétrie crânienne comme celle de Périclès surnommé pour cela « tête de squille », et celle de Bichat ; une macrocéphalie comme celle que présentait Saint-Thomas ; une hydrocéphalie, c’est-à-dire une grosse tête remplie d’eau. C’était le cas de Milton, de Linné et de Cuvier. En tout cas, si beaucoup d’idiots ont de grosses têtes, il faut reconnaître que la plupart des grands hommes en ont d’anormalement grosses et parfois déformées.
Certes, il existe des génies grands et beaux. Mais le plus souvent, ils sont difformes et assez laids. Sont-ils des dégénérés ou des mutants ?
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source- Nostra n°230 septembre 1976
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Par Tyron29 le 22 Septembre 2009 à 13:25
Les romans du Maître révèlent les trois degrés des rites initiatiques
1828. Une date dans l’histoire des voyages dans l’espace. Pas encore certes le lancement du premier spoutnik ! Mais presque ! Puisque c’est l’année de la naissance de Jules Verne. Un romancier qui par ses exercices romanesques d’anticipation ne se contenta pas de préfigurer à l’aide de son astronef, l’ère des fusées et des « petits pas » sur la lune puisque prophète de la technique, il fut également à l’origine de cette science aujourd’hui presque exactement, la futurologie. En 2008 nous avons célébrer le 180ème anniversaire de sa naissance, il est peut-être temps d’éclaircir l’un des points les plus mystérieux de son œuvre dont l’ampleur a fait dire à quelques-uns que c’était… « Le grand œuvre ».
Humour ? Ou jeu de mots cachant un réel symbolisme ? Une étude minutieuse des romans de Jules Verne pouvait seule apporter une réponse nette et définitive à cette interrogation. Et l’on peut affirmer aujourd’hui que la majeure partie de ses livres obéit effectivement à un canevas initiatique qui montre des analogies frappantes avec les rituels du premier, deuxième et troisième degré. Des romans d’aventures c’est vrai, mais qui gardent des traces profondes de leur grand modèle, la quête du Graal…
PREMIER DEGRE : le voyage
La première étape peut se classer sous l’étiquette du voyage, dont le but est un point suprême qui marque l’ultime étape de « l’initiation du premier degré ». L’un des modèles du genre est sans nul doute le « Voyage au centre de la Terre ». Citons également bien que plus accessoires « Le Village aérien », « De la Terre à la Lune » et « Autour de la Lune ». C’est cependant le roman intitulé « Les Aventures du capitaine Hatteras » qui offre le schéma initiatique le plus évident. Son action est en effet tout entière tendue dans la quête d’un lieu sacré. A bord du navire le « Forward » le passager, le Dr. Clawbonny, et les marins ne connaissent en quittant le port, ni leur destination précise, ni même le nom du capitaine. Tout juste s’ils savent la direction que prend le bateau : le nord… Lorsqu’il s’agit d’avoir des précisions sur la route à suivre ou de résoudre des problèmes, les messages arrivent tous de façon très mystérieuse. Le maître du navire, aux yeux des marins superstitieux, prend l’apparence d’un dieu-animal sous la forme d’un chien étrange. L’action de quitter la terre ferme en compagnie de cet homme mi-homme mi-bête marque déjà une rupture avec le monde des êtres « normaux ». Comme dans tout voyage initiatique, les épreuves préliminaires ont ici leur importance : tempêtes, rudes contacts avec la banquise, difficultés de la vie communautaire sont autant d’obstacles que doivent surmonter les hommes d’équipage. La sélection s’établit donc entre ceux qui sont dignes d’accompagner Hatteras, le capitaine, dans ce voyage sans retour vers un lieu sacré et ceux qui ne le sont pas. La révolte de ces derniers sera, notons-le, cruellement réprimée, comme sont en général punis les novices qui tentent d’échapper au premier degré d’initiation.
AUX PORTES DU LIEU SACRE
Ce voyage au pôle Nord donne un tout premier rôle à la banquise. C’est en quelque sorte le substitut du Labyrinthe : pour la franchir les personnages doivent « forcer » des marches, des contre-marches, des passages étroits et la banquise elle-même se transforme en un piège qui essaie d’égarer dès le début les explorateurs avant de les arrêter définitivement. Cependant ces difficultés ne sont qu’une répétition en plus important de ce que les marins sous la direction d’Hatteras ont déjà enduré. Lors d’une première expédition sur la langue de glace, à la recherche d’un hypothétique charbon, sorte de prélude à la quête véritable, le petit groupe s’est perdu dans le brouillard et se trouve aux prises avec la neige qui empêche une progression normale. Il est un moment bloqué par la tempête. Puis tout à la fin du voyage, les « élus » aux portes du lieu sacré découvriront des traces de pas sur une terre qu’ils croyaient vierge. Ce sont bien entendu les leurs.
UNE IMAGE DU LABYRINTHE
Egarés dans le brouillard ils n’ont pu s’apercevoir qu’ils tournaient en rond : image affaiblie du Labyrinthe… S’il est impossible de dégager toutes les références aux souffrances endurées par ces hommes (froid, solitude, mer dévorante, tempête), « Les Aventures du capitaine Hatteras » mettent en avant deux formes de dangers particulièrement inscrites dans la symbolique initiatique. Le premier péril prend la forme presque permanente d’une lutte contre les animaux sauvages, dieux thériomorphes de l’endroit, que sont les ours qui tentent de manger les voyageurs. Le second est la sensation d’étouffement éprouvée par ces derniers tout au long du roman. Ne serait-ce qu’au cours de cette scène où les ours décident d’amonceler des blocs de glace sur le refuge des marins. Proche de l’asphyxie, l’expédition sera sauvée in extrémis par une explosion. Quant au sens donné à l’étouffement dans le rituel initiatique, sans doute peut-on le trouver dans le fait qu’un souvenir de cet étouffement précède toujours une naissance biologique.
LA LUTTE CONTRE UNE PUISSANCE FANTASTIQUE
L’accès au lieu sacré correspond avec la fin du livre. C’est comme il se doit un endroit purement imaginaire donc magique. C’est une réplique de la mer Méditerranée mais souterraine. Une île en son milieu est le point suprême qu’il faut atteindre. Les voyageurs s’aperçoivent très vite que c’est en fait un volcan « dressé comme un phare au pôle boréal du monde ». Une scission définitive se crée alors entre les héros : seul le capitaine Hatteras veut pénétrer dans cet antre de lave. La montagne de feu le dévore et ses compagnons laissent une inscription gravée sur ses flancs comme sur une pierre tombale. L’initiation du second degré ou initiation héroïque est selon la tradition une lutte contre une puissance fantastique, un monstre que personne ne peut détruire. Le héros du roman-type de Jules Verne a connaissance des forces sacrées puisque initié du premier degré. Lui seul peut par conséquent détruire le démon monstrueux et s’approprier du même coup sa puissance qui perfectionnera encore son initiation. On retrouve ici un archétype des légendes héroïques et des sociétés secrètes primitives, comme celles d’hommes-léopards en Afrique par exemple.
« Michel Strogoff » ou « Les Cinq Millions de la Bégum » sont de bonnes illustrations de l’initiation héroïque. Le second nous semble le modèle le plus achevé. Le futur initié du second degré est un ingénieur, Marcel Bruckmann. Orphelin, il a été adopté par un homme généreux et très savant : un parrain initiatique en quelque sorte qui lui a donc déjà fait franchir la première étape. Le vrai fils du docteur Sarrasin ne peut même pas franchir le premier degré ce qui met en évidence ce stéréotype initiatique : seule compte la filiation spirituelle. Bruckmann doit combattre le monstre : un scientifique nommé Schultze réfugié dans une ville d’acier construite avec la moitié d’un héritage qui aurait dû revenir en entier au docteur Sarrasin. Bruckmann émanation spirituelle de celui-ci va au cours du roman être capable de dépasser son maître en attaquant le monstre, ce qui était jusqu’alors impossible. En pénétrant par ruse dans la ville d’acier, l’initié s’aperçoit qu’elle a la forme d’un labyrinthe. On ne peut y circuler normalement puisqu’à tout instant doit être utilisé un mot de passe, symbole du fil d’Ariane. Selon la tradition, Marcel Bruckmann s’est dépouillé de sa personnalité en changeant de nom pour être engagé comme ouvrier. Mais sa valeur le signale à l’attention de ses supérieurs. Il progresse vers son but : le centre de la ville. Pour y parvenir, il est obligé de sacrifier son « double », un orphelin et comme lui supérieurement intelligent. Le petit Karl meurt asphyxié… Non pas que Bruckmann n’ait rien fait pour le sauver, mais la mort l’a pris de vitesse. Grâce à sa longue patience (vertu initiatique), Bruckmann franchit toutes les portes qui mènent à la « Caverne du Dragon », repaire de Schultze. Avant de franchir la porte principale A (lettre importante) l’ingénieur doit subir un dernier examen devant deux examinateurs : ne serait-ce pas un motif directement emprunté à la franc-maçonnerie ? Un autre stage l’attend, une mise à l’épreuve qui curieusement se déroule dans une sorte de prison. C’est le cercle qui se resserre autour de lui en annonçant la prison mortelle finale. Parvenu au Secret, Schultze détient une arme extraordinaire qui peut tout détruire telle une bombe atomique ; Bruckmann doit mourir puisqu’un simple mortel ne peut connaître le Sacré. Le Dragon sera lui aussi tué par sa propre invention diabolique grâce au hasard, lequel comme on le sait est toujours du côté des initiés. Enfin c’est la quête du secret suprême où aucune référence n’est faite au voyage ou à la lutte. Elle a pour nom : initiation supérieure ou troisième degré. Elle n’apparaît que dans très peu de romans de Jules Verne.
« L’île mystérieuse » en est le prototype. Sans doute le romancier a-t-il voulu nous laisser un message pour nous faire comprendre que le symbolisme initiatique de son œuvre y avait été consciemment inscrit. Comment comprendre alors qu’il ait écrit en trois volumes (« Les Enfants du capitaine Grant », « Vingt Mille Lieues sous les mers » et « L’île mystérieuse ») le déroulement d’une même histoire auquel correspond l’exact cheminement par étapes d’un initié : dans « Les Enfants du capitaine Grant » : Robert Grant trouve un père spirituel dans son voyage pour retrouver son vrai père. Après une série d’épreuves, il accède au statut d’homme. Initiation au premier degré par excellence. Dans « Vingt Mille Lieues sous les mers », Aronnax avalé par le monstre touche au sacré et parvient à échapper à l’attirance étouffante de ce dernier. Nemo au contraire veut aller plus loin : il atteint la cible monstrueuse. Deux initiations : Aronnax étant un initié du premier degré tandis que Nemo est l’initié héroïque. Dans « L’île mystérieuse » : Harbert subit une initiation du premier degré sous la direction d’un initié héroïque, Cyrus Smith. Ce dernier cherche à atteindre le secret d’une l’île, le Sacré. Il le trouve en la personne de Nemo qui dans ce roman a atteint le niveau où il est assimilé aux puissances divines. Les trois degrés d’initiation y sont donc représentés. Comme on peut s’en rendre compte ces romans sont la reproduction d’une suite, logique au niveau de l’intrigue, des trois degrés d’initiation et de leur transmission par une « chaîne » père-fils ou maître-disciple. Si l’on s’en tient au personnage de Nemo dans « L’île mystérieuse » où il est arrivé au stade d’initié supérieur, on note une évolution puisqu’il est à la fin assimilé à la Divinité elle-même. Si dans le premier roman (« Vingt Mille Lieues sous les mers »), on le voyait user de façon dangereuse des pouvoirs qu’il avait acquis, sa retraite, la solitude, l’aide qu’il apporte aux naufragés, le remettent sur le droit chemin. On peut par conséquent le considérer comme un maître d’initiation, qui seul peut conférer ses pouvoirs à un autre élu. Il les transmettra en effet à Cyrus Smith. Néanmoins quelques-uns de ses secrets exceptionnels et son Nautilus disparaîtront en même temps que lui : monstres trop dangereux pour être laissés entre les mains des hommes. Dans les rituels, le lieu sacré doit être détruit : l’île hors de toute atteinte sera mise au rang des lieux éphémères puisqu’elle disparaîtra après la révélation. Les initiés pourtant inanimés seront recueillis après le désastre par un navire. Nemo quant à lui sera à la base de ce sauvetage, étant à la fois une providence et une puissance tutélaire même au-delà de la mort.
Jules Verne « constructeur » de romans initiatiques ne manifesterait-il pas une sorte de méfiance à l’égard de l’initiation elle-même ? Il est permis de se poser la question si l’on considère que ses héros ne peuvent jamais aller totalement jusqu’au bout du grand point « final », une transmutation. Nemo par exemple n’aboutit qu’à l’anéantissement total…
Source : recherche et documents personnels. Avril 2009
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Par Tyron29 le 21 Décembre 2007 à 12:13
ALIEN, LE 8 ème PASSAGER
Alien (auparavant traduit par Alien, Le huitième passager), est un film britannique réalisé par Ridley Scott, sorti en 1979. C'est le premier film de la saga d'Alien. L'accroche du film est « Dans l'espace, personne ne vous entend(ra) crier ».
-L'histoire du film-
Le Nostromo, vaisseau de commerce emportant un équipage de sept personnes, fait route vers la Terre chargé d'une cargaison de minerais. À la moitié du voyage, il doit interrompre sa course pour répondre à un mystérieux message provenant d'une planète inexplorée. Après un atterrissage périlleux, l'équipage découvre les restes d'un gigantesque vaisseau extraterrestre dont l'unique passager, le pilote, semble avoir été tué dans d'étranges circonstances.
Explorant plus avant les soutes du vaisseau, l'un des membres de l'équipe, Kane, découvre une sorte de caverne remplie d'oeufs et, voulant en inspecter un, se fait agresser par la créature arachnéenne qu'il contenait. Cette créature s'agrippe au visage de Kane qui est ramené inanimé au Nostromo de toute urgence Une fois revenu à bord, il est placé en quarantaine avec le parasite toujours accroché à son visage : heureusement, au bout de quelques heures, ce dernier se détache et Kane revient à lui. Mais lors du repas qui suit son rétablissement, Kane est soudainement pris de convulsions violentes et sa cage thoracique explose, libérant un monstre qui menacera tout l'équipage... Tour à tour, les membres seront tués. Jusqu'au dernier ?
-Anecdote autour du film-
L'ordinateur du Nostromo est dénommé Maman (Mother en version anglophone). Un certain nombre de matériaux graphiques de H.R. Giger utilisés dans ce film sont des recyclages du projet avorté de Dune par Alexandro Jodorowsky. Nostromo est le nom d'un chef-d'uvre de Joseph Conrad. La maquette utilisée pour filmer le vaisseau lorsque celui-ci se déplace dans l'espace mesurait plus de 2m40 de long. Quant aux décors intérieurs, ils furent réalisés aux studios Shepperton. Ce film reprend les grandes lignes de Terrore nello spazio (1965) de Mario Bava. L'idée du film repose sur Dark Star, premier film de John Carpenter, qui est son projet de fin d'étude. Le co-scénariste et acteur de ce film, Dan O'Bannon, participera quelques années plus tard à la rédaction du scénario d'Alien. À noter que le principe même du film repose sur une légende antique, celle du Minotaure.
Le personnage de Ripley était un homme à l'origine. Meryl Streep avait été approchée pour interpréter Ripley. C'est Veronica Cartwright qui devait interpréter le rôle de Ripley à l'origine mais c'est Sigourney Weaver qui fut finalement retenue par les producteurs car son physique était plus androgyne. Un lien inattendu et discret a été créé par Arthur C. Clarke entre Alien et 2010. Le lecteur curieux le trouvera au Chapitre III-18, Le sauvetage. C'est l'artiste d'origine suisse H.R. Giger qui a réalisé seul le design de la créature, considérée aujourd'hui comme une oeuvre d'art. La maquette a été conçue avec de vrais ossements assemblés à de la plasticine sur des tuyaux et des pièces de moteur. C'est ce qu'il appelle la biomécanique. Il n'est pas crédité au générique. En psychanalyse, on peut identifier l'Alien au ça (la pulsion animale) et l'ordinateur Maman au surmoi (l'interdit, la loi). Le Nostromo, tiraillé entre les deux, mais les englobant tous à la fois, représenterait peut-être le moi. Une version Director's Cut est sortie au cinéma en 2003 (puis en DVD). Elle ne présente que de légères différences avec luvre originelle : certains plans ont été élagués afin daméliorer le rythme. Par ailleurs, deux scènes ont été ajoutées : une dispute entre Lambert et Ripley et la découverte du capitaine Dallas enfermé dans un cocon. Dans la version Director's Cut, on apprend que Ridley Scott souhaitait que les acteurs ne soient pas au courant de ce qui allait se passer lorsque l'Alien sort du ventre de Kane (excepté pour l'acteur qui interprête Kane). Il voulait voir sur leurs visages la stupeur et l'angoisse devant cette situation.
-la créature-
Le succès du film et de ceux qui suivront tient en grande partie à l'Alien, le monstre de la saga. Il est intéressant de noter qu'on le voit peu dans le premier opus ce qui le rend encore plus inquiétant et menaçant. Son système de reproduction et les différentes phases par lesquelles il passe, avant d'atteindre son « stade » adulte, sont un des points forts de la mythologie de la série : tout commence par des oeufs pondus par une reine desquels jaillissent des parasites arachnéens qui s'agrippent à la face d'un être passant à proximité. Ils pondent alors à l'intérieur du corps de la victime puis se détachent et après un court laps de temps, l'embryon implanté perfore violemment la cage thoracique de son hôte pour s'échapper. L'alien peut alors grandir à sa guise. Il est intéressant de noter que selon l'hôte qui l'a porté, l'alien aura une morphologie différente : humanoïde le plus souvent mais aussi animal comme dans Alien³ où le monstre, sorti d'un chien, marche à quatre pattes (il existe cependant deux versions de cette "naissance", voir l'article Alien³ pour plus de détail), dans Alien vs Predator à la fin du film, on voit un prédator mort soudain on voit son sang vert fluo gicler et un Mi-Alien Mi-Predator en sort.
L'alien a un physique très particulier qui, sur de nombreux points, possède un aspect phallique : son crâne allongé tout d'abord puis sa « langue », organe massif et puissant, avec lequel il perfore le corps de ses victimes et au bout duquel se situe une seconde bouche et enfin une longue queue dont il se sert de lextrémité acérée comme d'une lance. Son système de défense comprend une sorte de carapace épaisse ainsi qu'une particularité génétique efficace : son sang, extrêmement acide, ronge le métal et brûle l'épiderme de ceux qui l'attaquent, rendant ainsi toute blessure infligée dangereuse pour son auteur. Au fil des différents films, le monstre gardera à peu de choses près le même aspect. On notera cependant dans chaque épisode un alien particulier : une reine puissante et massive dans le second, un alien animal dans le troisième et un alien mi-homme mi-monstre dans le dernier épisode.
-HR GIGER-
Hans Ruedi (à l'origine Rudolf) Giger (né à Coire, Suisse le 5 février 1940) est un plasticien, graphiste, illustrateur, sculpteur et designer suisse. Il se passionne très jeune pour la création fantastique et surréaliste et entame des études d'architecture et de dessin industriel à Zurich. Après un emploi de décorateur d'intérieur, il devient artiste à temps plein et se lance dans le cinéma en réalisant divers courts métrages documentaires. Il continue parallèlement de dessiner ses étranges visions fantasmagoriques et cauchemardesques mêlant l'organique et la mécanique et signe des uvres mutantes à la frontière des deux mondes. Cette nouvelle forme d'art sera nommée par lui-même la biomécanique. Giger était un ami personnel de Timothy Leary.
Il existe un musée H.R. Giger dans le bourg médiéval de Gruyères en Suisse en face duquel un café est entièrement décoré de sculptures biomécaniques (sièges, bar, voûte).
Le bar, visible à Gruyères, se trouve à côté du Muséum HR GIGER. L'inauguration eu lieu en 2003 après 3 années d'efforts de part la complexité des structures internes et diverses. Le plafond, d'une hauteur de 5 m, donne l'impression d'espace et d'être à l'intérieur du vaisseau alien dans le 1er film (Alien, le 8 ème passager).
J'y suis passé à deux reprises déjà et je ne m'en lasse pas. Nous sommes toujours bien reçus à chaque fois par le responsable des lieux, personnage atypique et sympa, d'ailleurs je lui ai demandé si il n'était pas apparenter au maître tant je lui trouvais une ressemblance mais il m'avoua que non. Toujours est-il qu'à lintérieur l'atmosphère qui y règne est surréaliste ; la musique, l'ambiance, les décors, bref il faut y aller pour s'en rendre compte !
Vince, membre de l'équipe taverne.
Ici l'on peut voir la spécialité maison avec ou sans alcool, l'alien coffee, servit sur un plateau en bois ou chaque instrument à sa place gravée ; il y a le café, les deux pots de double crème fraîche de Gruyères, l'assiette de meringues et sa liqueur chartreuse verte (offerte ce jour-là) à base de plantes. L'équipe s'est régalée avant de reprendre la route vers la France.
L'équipe (une partie) devant le Muséum HR Giger.
Giger a participé également à la création de jeux vidéo avec Darkseed 1 et 2.
Il est approché, en 1975, pour travailler sur le projet d'adaptation de Dune par Alejandro Jodorowsky pour lequel il conçoit l'environnement des Harkonnen. Il y travaille jusqu'en 1977, année où le projet est abandonné, les financiers s'étant retirés ses travaux conceptuels sont cependant visibles dans ses livres. Son travail ayant été remarqué, il est engagé pour créer la créature et le vaisseau étranger d'Alien - Le huitième passager. Il partage l'Oscar 1980 des effets spéciaux pour ce film. Les 2 premiers épisodes de la série Alien ont connu un grand succès au cinéma. Giger n'a cependant pas été contacté pour aucun autre film après le premier. Dans Alien 3 ou Alien, la résurrection, sa conception originelle ne se retrouve d'ailleurs pratiquement plus à l'écran : les créatures n'y ont jamais été aussi organiques, oubliant quelque peu la biomécanique du premier film, pourtant concept novateur et fondamental. La participation de Giger à d'autres films se limite à Poltergeist 2 (1984), sur lequel il ne parvint pas à imposer la démesure macabre conçue pour une scène d'invocation spectrale. Il travailla aussi sur une créature dont le résultat à l'écran laisse présager de ce que l'artiste avait prévu, quoique fugitivement.
Même chose pour La Mutante (Species - 1995) où la fin du film lui a échappé, des images de synthèse, trop graphiques et propres prenant le dessus. Une entité matricielle et meurtrière, où le gore sallie à ses obsessions ésotériques, a contribué au succès relatif du film. Giger sest investi encore dans Death Star et Hellraiser in Space, produisant de nombreux dessins et peintures, finalement non portés à l'écran. Le groupe Emerson, Lake & Palmer (ELP) lui commande la pochette de l'album Brain Salad Surgery en 1973. Il travaille aussi sur les pochettes de plusieurs autres disques comme l'album solo KooKoo de Deborah Harry (Blondie), Attahk de Magma, Pictures du groupe suisse Island et le poster accompagnant le Frankenchrist des Dead Kennedys. Il a aussi conçu le pied de micro pour Jonathan Davis chanteur du groupe KoRn. Ainsi qu'une pochette de disque pour le groupe de métal suisse Celtic Frost et une autre pour le groupe de Death Metal brittanique Carcass. En 1985, il conçoit la machine à faire la pluie dans le clip "Cloudbusting" de Kate Bush, où Donald Sutherland tient le rôle principal. C'est lui qui a crée les décors de scène du Mylenium Tour (1999-2000), la troisième tournée de la chanteuse française Mylène Farmer. Le décor était la statue de la déesse Isis.
la taverne de l'étrange- 21 décembre 2007 (mise à jour le 8 avril 2013)
Tyron
http://pserve.club.fr/alien.html
http://michalovski.free.fr/index.html
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Par Tyron29 le 7 Décembre 2007 à 11:02Le jour où la terre s'arrêta (The Day the Earth Stood Still)
film américain réalisé par Robert Wise, sorti en 1951.
Un mystérieux engin volant à une vitesse incroyable est entré dans l'atmosphère terrestre, parcourant de nombreux continents, il finit par atterrir dans un parc de Washington aux États-Unis. Un extra-terrestre descend de la soucoupe et demande à rencontrer le chef terrien. Des militaires soupçonneux lui tirent dessus, l'extra-terrestre est en fait un être ressemblant traits pour traits aux terriens et celui-ci est blessé. Un robot descend alors de la soucoupe à l'air beaucoup moins sympathique et détruit toutes les armes des militaires avant de se poster devant la soucoupe.
Klaatu, l'extra-terrestre est quant à lui emmené dans un hôpital pour y être soigné. Vite rétabli, à la stupeur des médecins il décide d'employer des méthodes plus démonstratives pour montrer sa supériorité et espérer rencontrer les grands responsables de la Terre pour leur transmettre le message dont il est porteur. Pour cela, il va devenir un humain comme les autres et côtoyer les terriens de plus près. Sur les conseils d'un professeur, dont il est devenu l'ami, il va arrêter toute énergie sur Terre pendant une demi-heure (sauf les hôpitaux)... Sa démonstration a été convaincante, mais il est maintenant recherché activement par la police et les militaires qui vont finir par le tuer. Son robot Gort viendra à son secours et lui redonnera la vie... Juste le temps pour lui de délivrer son message de paix aux habitants de la terre qu'il met en garde contre l'utilisation de la puissance atomique et des risques que la Terre peut faire encourir à l'équilibre précieux de tout l'univers.
Klaatu barada nikto, célèbre phrase de Michael Rennie à Gort, son robot, reste dans nos mémoires. Ce film est l'un des premiers, à contre-courant total avec son époque, à mettre en scène un extraterrestre venu avec des intentions pacifiques. Demande du public en effets spéciaux (nommés alors plus simplement « truquages ») oblige, un malentendu venant d'une initiative catastrophique d'un soldat déclenchera une destruction sauvage des armes terriennes par un robot, bien entendu invulnérable. Le film se termine bien : malgré sa puissance le robot ne détruira pas la Terre car Klaatu a appris a apprécier les humains. Contrairement aux films de cette période, comme par exemple Les Envahisseurs de la planète rouge de William Cameron Menzies, les visiteurs du Jour où la terre s'arrêta ont des visions beaucoup plus pacifiques.
Klaatu, l'extraterrestre qui descend de la soucoupe volante posée en plein coeur de Washington, est venu pour mettre les hommes en garde contre l'arme atomique. L'équilibre de l'univers est en jeu et dans cet ensemble harmonieux, la Terre et la race humaine font figure d'enfants jouant avec des allumettes. L'accueil des humains est loin d'être amical. Pour échapper à une chasse à l'extra-terrestre organisée par l'armée et les autorités locales, Klaatu se fond dans la masse des hommes pour mieux en connaître leurs pensées. Constatant le refus de dialoguer que lui opposent les autorités terriennes, Klaatu décide alors que la seule façon d'obtenir l'attention des habitants de Terre est de leur faire une démonstration de sa supériorité. Avant son départ, il lancera un dernier avertissement : "Les gens des autres planètes n'ont pas l'intention d'intervenir dans vos affaires. J'étais venu en messager de paix. Vous ne m'avez pas compris. Je retourne vers mon peuple en vous disant que si vous aggravez, par de nouvelles expériences atomiques, le danger qui pèse sur l'univers, nous n'hésiterons pas à vous détruire." Par l'intermédiaire d'un film de science-fiction à la facture traditionnelle, Robert Wise envoie lui aussi un message à la bonne conscience de l'Américain moyen. La critique est d'autant plus forte que le style est réaliste. Les effets spéciaux sont limités au strict nécessaire : une soucoupe volante, un robot, même l'extra-terrestre à figure humaine.
Le cinéaste nous fait une description quasi documentaire de la société américaine : Robert Wise a déjà abordé des problèmes épineux au cur de l'actualité comme l'abolition de l'esclavage, la violence ou la lutte contre le totalitarisme. Après Klaatu, les films d'extra-terrestres seront divisés en deux clans : les invasions de martiens sanguinaires et totalitaires ou les visiteurs jetant un regard complaisant sur notre civilisation ! Certains verront même dans le film, une représentation moderne et allégorique du Christ. Klaatu est l'archétype de Jésus recherchant la vérité humaine. Les parallèles avec l'histoire messianique sont nombreux : il vient du ciel, se mêle aux hommes sous le nom de Carpenter (charpentier), se heurte à leur incompréhension, meurt et renaît pour les sauver. Philosophiquement, le film est un regard magistral sur les bons et les mauvais côtés de la nature humaine qui peut, avec la science, engendrer aussi bien les découvertes bienfaisantes que le plus terrible des cataclysmes. L'histoire montre cet étranger, semblable aux humains par sa forme, errer dans les rues de Washington D.C. découvrant les progrès de l'homme et les entraves qui existent pour leur progression. Il est sûr que cette vision humaniste des extra-terrestres ne peut que trancher par rapport aux productions de l'époque. Si le film est considéré actuellement comme un chef-d'uvre de la science-fiction et du cinéma, c'est parce que son sujet a des résonances encore actuelles. La maîtrise de l'énergie atomique reste au centre des préoccupations modernes, les différents incidents des centrales atomiques de Three Miles Island aux États-Unis, de Tchernobyl dans l'ex-URSS, ou plus récemment au Japon sont autant d'indicateurs des dangers du nucléaire et des faiblesses des protections mises en place. Par son traitement simple et dénué d'effets spéciaux imposants, Robert Wise a réalisé un chef-d'uvre du film de SF dont le sujet résonne encore cinquante ans après sa sortie en salles.
Le remake de ce film culte sortira en France le 10 décembre 2008 avec Keanu Reeves dans le rôle de Klaatu et Scott Derrickson (l'Exorcisme d'Emily Rose) derrière la caméra.
2 commentaires -
Par Tyron29 le 24 Novembre 2007 à 10:51
Freaks ( la monstrueuse parade ) de Tod Browning- 1932/USA/65mn
Au cirque Tetrallini, le lilliputien Hans est fasciné par la beauté de Cléopâtre l'acrobate et délaisse la minuscule écuyère Frieda sa fiancée. Il vient d'hériter, Cléopâtre décide de l'épouser puis de l'empoisonner avec l'aide d'Hercule son amant et complice. Film sans équivalent dans l'histoire du Cinéma, le chef-d'oeuvre de Browning s'articule autour et à l'aide de vedettes réelles du cirque Barnum, homme-tronc, femme sans bras, squelette vivant , soeurs siamoises ...
- L'histoire -
Le bonimenteur fini le tour de présentation des monstres par, nous dit il, " la plus stupéfiante monstruosité vivante " et nous propose de nous conter son histoire : Dans le cirque Barnum, Hans, un nain, tombe amoureux de Cléo, la belle trapéziste. Cléo, qui a pris pour amant Hercule, lhomme fort, s'amuse de la situation et des tourments de la pauvre Frieda, la naine fiancée d'Hans. Mais Cléo finit par découvrir que son admirateur est l'héritier d'une grosse fortune ; elle décide donc dépouser le nain puis de le tuer.
Alors qu'elle empoisonne quotidiennement, à petites dose, son mari Hans, les " monstres " démasquent le complot et décident de se venger d'Hercule et de Cléo. Comme l'avait annoncé le bonimenteur, " offensez-en un, vous les offensez tous " ; leur union aura raison des deux complices par une nuit d'orage. On retrouve alors le bonimenteur qui nous dévoile Cléo transformée en femme-poule, inspirant à son tour le dégoût qu'elle témoignait autrefois aux monstres.- L'analyse -
Freaks fait partie de cette poignée de films qu'on peut, sans exagération, qualifier d'uniques. Le film mérite encore ce qualificatif et rien n'est venu ternir ou atténuer son originalité. Dépassant les catégories traditionnelles du réalisme et de la fiction horrifique, Freaks appartient un peu à chacune d'entre elles et, pour cela, est par excellence le film du malaise. Du côté du réalisme, il y a la présence de vrais monstres (fondant à elle seule l'unicité radicale du film) et l'aspect de chronique documentaire des coulisses de la vie d'un cirque (Tod Browning fugue de chez ses parents à l'age de 16 ans et travaillera dans un cirque jusqu'à ses 30 ans). Du côté du fantastique : la vengeance des monstres et l'opération qu'ils ont pratiqué sur leur " victime".Du côté de l'horreur : le nouveau manichéisme inventé par Tod Browning, opposant les monstres non responsables de leur monstruosité physique aux êtres normaux responsables de leur monstruosité morale. Ce sera aussi le propos d'Elephant Man. Les monstres, à cause de leur vulnérabilité, semblent décupler la monstruosité morale de certains êtres dits " normaux". En décrivant l'attitude de Cleo vis-à-vis de Hans, Browning a voulu exprimer un condensé de ce que les êtres normaux font subir aux anormaux et, d'une façon plus générale, de ce que l'homme, dans certaines circonstances, peut faire subir à d'autres hommes : mépris, exploitation, haine calculée et destructrice. Du coup, la distinction entre normal et anormal, naturel et monstrueux, se brouille.
Tout devient monstrueux et on s'aperçoit alors que le malaise provoqué par Freaks n'a d'autre origine que son humanité et son universalité. Cette humanité n'a rien à voir avec un quelconque humanisme...De l'humanisme ne subsistent ici que quelques traces, notamment dans la compassion que témoignent aux monstres certains artistes du cirque et dans la solidarité que les monstres éprouvent entre eux. Encore cette solidarité leur dicte-t-elle une vengeance aussi atroce sinon plus que l'offense qu'on leur a fait subir.
Avant tout, la force durable de Freaks tient à son absence de complaisance, à la dignité froide et silencieuse du regard de Browning. Browning est ici parfaitement à sa place-homme de cirque sachant de quoi il parle quand il présente ses amis les monstres. Etant donné qu'il avait été sous contrat à la MGM durant le muet (où il signa de nombreux films avec Lon Chaney), on s'explique que la firme ait voulu le reprendre après son triomphe de Dracula à la Universal.
Quand même : le surgissement d'un tel film au début des années 30, à Hollywood, à la MGM, son audace tranquille, qui est à la fois le comble de l'innocence et de la perversité, n'ont pas cessé jusqu'à aujourd'hui de plonger le spectateur dans la stupéfaction.
Prochain film : 1951/ Le jour où la terre s'arrêta (The Day the Earth Stood Still)
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